LettrerecommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. Objet : restitution du dĂ©pĂŽt de garantie. Madame, Monsieur, Le. (date de l’état des lieux) un Ă©tat des lieux contradictoire de sortie du logement a Ă©tĂ© Ă©tabli, suite au congĂ© que vous m’avez I. ― Il est créé sous la dĂ©nomination de garantie universelle des loyers un dispositif ayant pour objet de couvrir, sous la forme d'un systĂšme d'aides, les bailleurs contre les risques d'impayĂ©s de loyer, afin de favoriser l'accĂšs au logement et de prĂ©venir les risques d'expulsion. Les impayĂ©s de loyer, au sens du prĂ©sent article, s'entendent des loyers, des charges rĂ©cupĂ©rables et de la contribution pour le partage des Ă©conomies de charges prĂ©vue Ă  l'article 23-1 demeurĂ©s impayĂ©s. Au sens du prĂ©sent article, la conclusion d'un contrat de location s'entend de sa conclusion initiale, de son renouvellement dans des conditions diffĂ©rentes ou de la conclusion d'un avenant. A. ― La garantie universelle des loyers s'applique aux contrats de location des catĂ©gories de logements suivantes 1° Logements constituant la rĂ©sidence principale du preneur dĂ©finis Ă  l'article 2 ; 2° Logements meublĂ©s constituant la rĂ©sidence principale du preneur, tels que dĂ©finis aux articles 25-3 et 25-4 ; 3° Logements constituant la rĂ©sidence principale de l'occupant qui sont louĂ©s ou gĂ©rĂ©s par un organisme de maĂźtrise d'ouvrage d'insertion ou un organisme qui exerce les activitĂ©s d'intermĂ©diation locative ou de gestion locative sociale mentionnĂ©s, respectivement, aux articles L. 365-2 et L. 365-4 du code de la construction et de l'habitation. La garantie universelle des loyers s'applique Ă©galement aux contrats de sous-location des logements mentionnĂ©s au 3° du prĂ©sent A. Pour l'application du prĂ©sent article Ă  ces contrats, le contrat de sous-location s'entend du contrat de location, le bailleur s'entend du locataire, et le locataire s'entend du sous-locataire. En sont exclus les contrats de location ou de sous-location des logements relevant du service d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dĂ©fini Ă  l'article L. 411-2 du mĂȘme code et appartenant ou Ă©tant gĂ©rĂ©s par les organismes d'habitations Ă  loyer modĂ©rĂ© mentionnĂ©s Ă  ce mĂȘme article ou par les sociĂ©tĂ©s d'Ă©conomie mixte mentionnĂ©es Ă  l'article L. 481-1 dudit code, ainsi que les contrats de location portant sur les logements appartenant ou Ă©tant gĂ©rĂ©s par ces mĂȘmes organismes et sociĂ©tĂ©s, situĂ©s dans les dĂ©partements et rĂ©gions d'outre-mer et Ă  Mayotte, et construits, acquis ou amĂ©liorĂ©s avec le concours financier de l'Etat. B. ― Les aides versĂ©es au titre de la garantie ne peuvent ĂȘtre accordĂ©es que lorsque les conditions suivantes sont satisfaites par le bailleur 1° Le bailleur n'a pas demandĂ© le cautionnement mentionnĂ© Ă  l'article 22-1 de la prĂ©sente loi ; 2° Le bailleur n'a pas souscrit d'assurance pour les risques couverts par la garantie universelle des loyers ; 3° Le logement satisfait aux caractĂ©ristiques de dĂ©cence prĂ©vues Ă  l'article 6 ; 4° Le bailleur ne loue pas le logement Ă  l'un de ses ascendants ou descendants, ou Ă  ceux de leur conjoint ou concubin ou de toute personne liĂ©e Ă  eux par un pacte civil de solidaritĂ© ; 5° Le bailleur a dĂ©clarĂ© son contrat de location auprĂšs de l'agence mentionnĂ©e au II du prĂ©sent article dans les conditions prĂ©vues au mĂȘme II ; 6° Le contrat de location est Ă©tabli par Ă©crit, respecte le contrat type prĂ©vu Ă  l'article 3 et ne mentionne pas le renoncement au bĂ©nĂ©fice de la garantie universelle des loyers ; 7° Lorsque le locataire bĂ©nĂ©ficie de l'aide personnelle au logement, le bailleur demande son versement entre ses mains dans des conditions fixĂ©es par dĂ©cret. Toutefois, le 1° du prĂ©sent B ne s'applique pas lorsque le locataire est Ă©tudiant ou apprenti. Le bĂ©nĂ©fice de la garantie est refusĂ© lorsque le bailleur a fait l'objet d'une interdiction de bĂ©nĂ©ficier de la garantie en application du E du II ou lorsque, depuis moins de dix ans, il a Ă©tĂ© mis en demeure de faire cesser la mise Ă  disposition aux fins d'habitation de locaux impropres Ă  l'habitation en application de l'article L. 1331-22 du code de la santĂ© publique ou a proposĂ© Ă  la location un logement ayant fait l'objet d'un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril pris en application des articles L. 511-1 ou L. 511-3 du code de la construction et de l'habitation ou d'un arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© mentionnĂ© aux articles L. 1331-26-1 ou L. 1331-28 du code de la santĂ© publique, sauf lorsque l'autoritĂ© responsable a prononcĂ© la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ©. C. ― Le bĂ©nĂ©fice de la garantie est subordonnĂ© au contrĂŽle, par le bailleur, du respect des conditions suivantes par le locataire Ă  la date de la conclusion du contrat de location 1° Le locataire n'est pas redevable d'une dette créée ou augmentĂ©e depuis moins de deux ans vis-Ă -vis de l'agence mentionnĂ©e au II du prĂ©sent article et supĂ©rieure Ă  un seuil dĂ©fini par dĂ©cret, sauf si l'une des conditions suivantes est remplie a Le locataire a signĂ© un plan d'apurement de cette dette ; b Sa demande formĂ©e en application du premier alinĂ©a du I de l'article L. 331-3 du code de la consommation a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e recevable ; c Le locataire loue un logement louĂ© ou gĂ©rĂ© par un organisme mentionnĂ© au IV du prĂ©sent article ; 2° Le locataire ne fait pas l'objet d'une interdiction de bĂ©nĂ©ficier de la garantie en application du E du II. Pour la mise en Ɠuvre du prĂ©sent C, un justificatif du respect de ces conditions est dĂ©livrĂ© au candidat locataire, Ă  sa demande. D. ― Le montant de l'aide versĂ©e au titre de la garantie est ainsi calculĂ© 1° Le montant est dĂ©terminĂ© par rĂ©fĂ©rence au montant des impayĂ©s de loyer ; 2° L'aide est versĂ©e dans la limite d'un plafond modulĂ© en fonction de la localisation du logement, de sa catĂ©gorie et de sa surface. Dans les zones mentionnĂ©es au I de l'article 17, ce plafond est Ă©gal au loyer de rĂ©fĂ©rence mentionnĂ© au mĂȘme article ou, lorsque le logement est louĂ© meublĂ©, au loyer de rĂ©fĂ©rence mentionnĂ© Ă  l'article 25-9. Le plafond est majorĂ© lorsque le locataire est, Ă  la date de conclusion du contrat de location, Ă©tudiant, apprenti, salariĂ© titulaire d'un contrat autre qu'un contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e ou demandeur d'emploi. Dans les zones mentionnĂ©es au quatriĂšme alinĂ©a du prĂ©sent D, ce plafond majorĂ© ne peut ĂȘtre supĂ©rieur au loyer de rĂ©fĂ©rence majorĂ© mentionnĂ© au mĂȘme article 17 ou, lorsque le logement est louĂ© meublĂ©, au loyer de rĂ©fĂ©rence majorĂ© mentionnĂ© au mĂȘme article 25-9. En outre, ce plafond est complĂ©tĂ© a D'un montant reprĂ©sentatif des charges rĂ©cupĂ©rables dĂ©terminĂ© en fonction de la localisation du logement, de sa catĂ©gorie et de sa surface ; b De la contribution pour le partage des Ă©conomies de charges, si elle s'applique au contrat de location ; 3° L'aide est versĂ©e sous rĂ©serve d'un montant minimal d'impayĂ©s de loyers ouvrant droit Ă  la garantie et n'est accordĂ©e qu'Ă  l'issue d'un dĂ©lai de carence aprĂšs la conclusion du contrat de location et pour une durĂ©e maximale fixĂ©s par voie rĂ©glementaire ; 4° Le montant de l'aide est rĂ©duit ou l'aide est supprimĂ©e dans les cas suivants a Le bailleur dĂ©clare tardivement les impayĂ©s de loyer ; b Le bailleur fait preuve de nĂ©gligence dans l'exercice de ses droits ; c Le loyer reprĂ©sente plus de la moitiĂ© des ressources du locataire Ă  la date de conclusion du contrat de location. Toutefois, dans le cas prĂ©vu au c, la rĂ©duction ou la suppression de l'aide ne s'applique pas dans les cas suivants ― le locataire est Ă©tudiant ou apprenti, Ă  la date de conclusion du contrat de location, et dispose du cautionnement mentionnĂ© Ă  l'article 22-1 ; ― le logement est louĂ© ou gĂ©rĂ© par un organisme mentionnĂ© au IV du prĂ©sent article ; 5° Une franchise est appliquĂ©e. Cette franchise ne peut pas ĂȘtre appliquĂ©e lorsque le logement est louĂ© ou gĂ©rĂ© par un organisme mentionnĂ© au mĂȘme IV ou lorsque, Ă  la date de conclusion du contrat de location, le locataire est Ă©tudiant, apprenti ou salariĂ© titulaire d'un contrat autre qu'un contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e ou demandeur d'emploi ; 6° Lorsque le logement est Ă  usage mixte professionnel et d'habitation, l'aide peut ĂȘtre rĂ©duite. E. ― Les aides versĂ©es au titre de la garantie ouvrent droit Ă  un recours subrogatoire contre le locataire et, le cas Ă©chĂ©ant, contre la personne qui s'est portĂ©e caution. Toutefois, l'agence mentionnĂ©e au II peut exercer ses droits Ă  l'encontre du locataire par prĂ©fĂ©rence aux droits du bailleur existant au jour de l'octroi de l'aide. Dans tous les cas, l'agence dispose de la facultĂ© de ne pas exercer une partie ou la totalitĂ© de ses droits si elle juge que la situation d'impayĂ©s est principalement due aux graves difficultĂ©s Ă©conomiques et sociales du locataire. Le recouvrement des crĂ©ances au profit de l'agence est effectuĂ© par l'Etat, comme en matiĂšre de crĂ©ances Ă©trangĂšres Ă  l'impĂŽt. L'Etat est subrogĂ© dans les droits de l'agence pour le recouvrement des crĂ©ances Ă  l'encontre du locataire mentionnĂ© au premier alinĂ©a. Les sommes recouvrĂ©es par l'Etat pour le compte de l'agence lui sont reversĂ©es. F. ― Les actions contentieuses introduites par le bailleur en raison du non-paiement du loyer, des charges rĂ©cupĂ©rables ou de la contribution pour le partage des Ă©conomies de charges ne peuvent ĂȘtre rejetĂ©es du seul fait que le bailleur a perçu une aide en application du prĂ©sent article. G. ― Un dĂ©cret en Conseil d'Etat fixe les modalitĂ©s d'application du prĂ©sent I, sauf le montant minimal d'impayĂ©s ouvrant droit Ă  la garantie, le plafond pris en compte pour le calcul de l'aide, le montant reprĂ©sentatif des charges rĂ©cupĂ©rables, les modalitĂ©s d'application de la franchise, la durĂ©e maximale d'octroi de l'aide et le dĂ©lai de carence mentionnĂ©s au D, qui sont fixĂ©s par dĂ©cret. Le dĂ©cret en Conseil d'Etat dĂ©finit, notamment, les conditions et dĂ©lais de dĂ©claration Ă  respecter pour le bĂ©nĂ©fice de la garantie, ainsi que les conditions de versement de l'aide. II. ― Il est créé, sous la forme d'un Ă©tablissement public administratif de l'Etat, une Agence de la garantie universelle des loyers. A. ― L'Agence de la garantie universelle des loyers est chargĂ©e de mettre en place et d'administrer la garantie prĂ©vue au I, directement ou par l'intermĂ©diaire des organismes mentionnĂ©s au III, et de contrĂŽler sa mise en Ɠuvre ainsi que l'activitĂ© desdits organismes. A ce titre, elle peut financer des actions d'accompagnement social des locataires en situation d'impayĂ©s de loyer. L'agence peut Ă©galement, Ă  titre complĂ©mentaire, mettre en place un dispositif d'aide au profit des bailleurs pour les frais contentieux et pour les dĂ©gradations locatives des logements louĂ©s ou gĂ©rĂ©s par les organismes mentionnĂ©s au IV. L'agence agrĂ©e les organismes mentionnĂ©s aux III et IV pour l'application de la garantie universelle des loyers. L'agence peut gĂ©rer, directement ou par l'intermĂ©diaire des organismes mentionnĂ©s au III, au nom et pour le compte des personnes concernĂ©es, les aides aux bailleurs que des personnes publiques ou morales de droit privĂ© apportent sur leur budget propre. Pour l'exercice des attributions mentionnĂ©es aux troisiĂšme et quatriĂšme alinĂ©as du prĂ©sent A, l'agence conclut des conventions avec les organismes et personnes en cause. L'agence peut Ă©galement mener toute Ă©tude ou action ayant pour objet de sĂ©curiser les relations entre bailleurs et locataires ou d'amĂ©liorer la gestion et le traitement des impayĂ©s de loyer et l'accompagnement des locataires en situation d'impayĂ©s. B. ― L'agence est administrĂ©e par un conseil d'administration composĂ© de quatre collĂšges 1° Un collĂšge de reprĂ©sentants de l'Etat ; 2° Un collĂšge de reprĂ©sentants d'organisations syndicales et patronales membres de l'Union des entreprises et des salariĂ©s pour le logement mentionnĂ©e Ă  l'article L. 313-17 du code de la construction et de l'habitation ; 3° Un collĂšge de parlementaires comprenant autant de sĂ©nateurs que de dĂ©putĂ©s ; 4° Un collĂšge de personnalitĂ©s qualifiĂ©es. Le nombre de voix attribuĂ©es Ă  chacun des membres du conseil d'administration est prĂ©cisĂ© par dĂ©cret. Le premier collĂšge dĂ©tient la moitiĂ© des voix dĂ©libĂ©ratives au sein du conseil d'administration. Le prĂ©sident du conseil d'administration est nommĂ© par dĂ©cret, pris sur le rapport du ministre chargĂ© du logement, parmi les membres du quatriĂšme collĂšge. Le vice-prĂ©sident est dĂ©signĂ© par le deuxiĂšme collĂšge en son sein. L'agence est dirigĂ©e par un directeur gĂ©nĂ©ral. Un comitĂ© d'orientation est chargĂ© de faire toute proposition utile afin d'amĂ©liorer la gestion de la garantie universelle des loyers. C. ― Pour l'accomplissement de sa mission, l'Agence de la garantie universelle des loyers peut disposer des ressources suivantes 1° Les contributions et subventions de l'Etat et de ses Ă©tablissements publics, de l'Union europĂ©enne, ainsi que de toute autre personne morale publique ou privĂ©e ; 2° Les recettes fiscales affectĂ©es par la loi ; 3° Les contributions de la participation des employeurs Ă  l'effort de construction ; 4° Le produit issu du remboursement des aides versĂ©es au titre de la garantie ; 5° Les sommes correspondant aux aides accordĂ©es par d'autres personnes morales qui lui sont versĂ©es en application des conventions mentionnĂ©es au A ; 6° Les emprunts et le produit des placements financiers qu'elle est autorisĂ©e Ă  faire ; 7° Le produit des dons et legs ; 8° Les recettes accessoires, notamment la rĂ©munĂ©ration des services rendus aux tiers, dans des conditions fixĂ©es par le conseil d'administration ; 9° Toutes les ressources dont elle peut disposer en vertu des lois et rĂšglements. D. ― Pour bĂ©nĂ©ficier des aides mentionnĂ©es au I, les bailleurs dĂ©clarent auprĂšs de l'Agence de la garantie universelle des loyers la conclusion des contrats de location entrant dans le champ d'application du A du I, dans un dĂ©lai fixĂ© par dĂ©cret. Cette dĂ©claration peut s'effectuer de façon dĂ©matĂ©rialisĂ©e. Les locataires sont informĂ©s de cette dĂ©claration, selon des modalitĂ©s fixĂ©es par dĂ©cret. E. ― L'agence peut prononcer des sanctions Ă  l'encontre des bailleurs ayant sollicitĂ© ou obtenu un versement par fraude d'aides au titre de la garantie et Ă  l'encontre des locataires en cas de fausse dĂ©claration. L'agence peut prononcer les sanctions suivantes, aprĂšs avoir mis en Ɠuvre la procĂ©dure prĂ©vue aux articles L. 121-1, L. 121-2 et L. 122-1 du code des relations entre le public et l'administration 1° Une sanction pĂ©cuniaire, qui ne peut excĂ©der, pour les bailleurs, un montant Ă©quivalant Ă  deux ans de loyer et, pour les locataires, deux fois le plafond mensuel de la sĂ©curitĂ© sociale. Ces sanctions sont recouvrĂ©es par l'Etat au profit de l'agence comme en matiĂšre de crĂ©ances Ă©trangĂšres Ă  l'impĂŽt ; 2° L'interdiction de bĂ©nĂ©ficier de la garantie universelle des loyers pendant une durĂ©e maximale de dix ans pour les bailleurs, de deux ans pour les locataires. Un comitĂ© des sanctions prononce les sanctions mentionnĂ©es aux 1° et 2°. Ce comitĂ© est composĂ© a D'un magistrat de l'ordre administratif, dĂ©signĂ© par le vice-prĂ©sident du Conseil d'Etat, prĂ©sident du comitĂ© ; b D'un magistrat de l'ordre judiciaire, dĂ©signĂ© par le premier prĂ©sident de la Cour de cassation ; c De trois membres dĂ©signĂ©s en raison de leur compĂ©tence en matiĂšre de logement par le ministre chargĂ© du logement ; d D'un reprĂ©sentant des associations de dĂ©fense des consommateurs reprĂ©sentatives au niveau national Ɠuvrant dans le domaine du logement, dĂ©signĂ© par le ministre chargĂ© du logement ; e D'un reprĂ©sentant des organisations reprĂ©sentatives au plan national des bailleurs ou des gestionnaires, dĂ©signĂ© par le ministre chargĂ© du logement. Les membres du comitĂ© sont dĂ©signĂ©s pour un mandat de cinq ans, non renouvelable. Ils peuvent se faire supplĂ©er par un membre relevant de la mĂȘme catĂ©gorie et nommĂ© dans les mĂȘmes conditions. Le directeur gĂ©nĂ©ral de l'agence est chargĂ© de l'instruction. Il procĂšde, Ă  cet effet, aux investigations nĂ©cessaires. Il notifie les griefs au comitĂ©. Il peut prĂ©senter des observations devant le comitĂ©. Il n'assiste pas au dĂ©libĂ©rĂ©. F. ― L'agence peut communiquer aux organismes payeurs de prestations familiales, aux dĂ©partements et Ă  la commission mentionnĂ©e Ă  l'article 7-2 de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant Ă  la mise en Ɠuvre du droit au logement les donnĂ©es relatives aux impayĂ©s de loyer et aux locataires en situation d'impayĂ©s, dans des conditions prĂ©vues par dĂ©cret en Conseil d'Etat. Elle peut Ă©galement communiquer aux observatoires locaux des loyers mentionnĂ©s Ă  l'article 16 de la prĂ©sente loi les donnĂ©es utiles pour l'exercice de leur mission, dans des conditions prĂ©vues par dĂ©cret en Conseil d'Etat. Les organismes chargĂ©s du paiement de l'allocation de logement communiquent Ă  l'agence, Ă  sa demande, l'information selon laquelle un locataire est bĂ©nĂ©ficiaire de l'aide personnelle au logement et un rĂ©capitulatif des versements des aides personnelles au logement entre les mains des locataires et des bailleurs. G. ― Un dĂ©cret en Conseil d'Etat dĂ©finit les modalitĂ©s d'organisation, de gestion et de fonctionnement de l'agence. organismes, dĂ©nommĂ©s " centres de gestion agréés ", sont agréés par l'Agence de la garantie universelle des loyers pour la mise en Ɠuvre de la garantie universelle des loyers. A ce titre, ils ont pour missions 1° D'assister les bailleurs dans la dĂ©claration mentionnĂ©e au D du II, pour la vĂ©rification du respect des conditions exigĂ©es pour bĂ©nĂ©ficier de la garantie universelle des loyers et dans toutes dĂ©marches pour le bĂ©nĂ©fice de la garantie ; 2° D'instruire les dossiers d'impayĂ©s de loyer et les demandes d'aides ; 3° De dĂ©livrer aux candidats locataires qui en font la demande le justificatif mentionnĂ© au C du I ; 4° D'informer les locataires des dĂ©clarations d'impayĂ©s de loyer ainsi que des consĂ©quences de cette dĂ©claration, et notamment des voies de recours dont les locataires disposent dans ce cadre ; 5° De proposer un plan d'apurement au locataire ; 6° D'identifier et orienter les locataires en situation d'impayĂ©s de loyer nĂ©cessitant un accompagnement social, et d'accompagner, s'il y a lieu, les locataires dans la recherche d'un autre logement. Ces organismes peuvent Ă©galement procĂ©der au versement des aides aux bailleurs et proposer des prestations complĂ©mentaires, dont la liste est fixĂ©e par dĂ©cret, dans le cadre de la mise en Ɠuvre de la garantie universelle des loyers. Toutefois, l'instruction des demandes d'aide d'un propriĂ©taire doit ĂȘtre autonome de la sĂ©lection des locataires et de l'encaissement des loyers Ă  l'Ă©chĂ©ance Ă©ventuellement effectuĂ©s pour le compte de ce propriĂ©taire. Ces organismes sont soumis au respect d'un cahier des charges fixĂ© par dĂ©cret. Pour le financement de leurs missions, ces organismes perçoivent un financement de l'agence mentionnĂ©e au II. Ils peuvent Ă©galement percevoir des sommes acquittĂ©es par les bailleurs, dans des conditions fixĂ©es par dĂ©cret. pouvoir bĂ©nĂ©ficier des conditions spĂ©cifiques d'application de la garantie universelle des loyers prĂ©vues aux c du 1° du C du I et au septiĂšme alinĂ©a du 4° et au second alinĂ©a du 5° du D de ce mĂȘme I, ainsi que de l'aide complĂ©mentaire prĂ©vue au deuxiĂšme alinĂ©a du A du II pour les logements qu'ils louent ou gĂšrent, les organismes qui exercent les activitĂ©s d'intermĂ©diation locative et de gestion locative sociale, ainsi que les organismes qui exercent des activitĂ©s de maĂźtrise d'ouvrage d'insertion agréés dans les conditions prĂ©vues, respectivement, aux articles L. 365-2 et L. 365-4 du code de la construction et de l'habitation, doivent obtenir un agrĂ©ment de l'agence mentionnĂ©e au II du prĂ©sent article dans des conditions dĂ©finies par dĂ©cret. prĂ©sent article s'applique aux contrats de location conclus Ă  compter du 1er janvier 2016. A compter de cette mĂȘme date, les parties peuvent rendre applicable le prĂ©sent article, par voie d'avenant, aux contrats de location en cours, sous rĂ©serve que le bailleur et le locataire remplissent les conditions qu'il fixe. Le bĂ©nĂ©fice de la garantie pour les logements dĂ©jĂ  occupĂ©s par le locataire est soumis Ă  un dĂ©lai de carence qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă  six mois, sauf dans le cas d'un renouvellement d'un contrat de location qui a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© dans les conditions mentionnĂ©es au D du II du prĂ©sent article ou d'un avenant Ă  un tel contrat. Ce dĂ©lai de carence ne s'applique pas dans le cas d'un renouvellement d'un contrat de location qui a fait l'objet d'un contrat d'assurance contre les impayĂ©s de loyer respectant le cahier des charges prĂ©vu au g de l'article L. 313-3 du code de la construction et de l'habitation ou d'un avenant Ă  un tel contrat. L'agence mentionnĂ©e au II est créée Ă  une date fixĂ©e par dĂ©cret, et au plus tard le 1er janvier 2015.

Objet: Lettre de demande d'une avance sur mon contrat d'assurance-vie. Lettre de demande de restitution d'argent. Vu sur donation bancaire constitue un virement d’argent ou de titres au porteur par recommandĂ© et le donataire doit accepter par lettre recommandĂ©e ensuite. Pour transformer votre modĂšle de lettre « DĂ©claration de dĂ©cĂšs et

Dans le cadre d’une procĂ©dure pĂ©nale, il n’est pas rare que des objets ou des sommes d’argent soient placĂ©s sous main de justice. Comment obtenir la restitution des objets placĂ©s sous scellĂ©s ? I- Quels sont les autoritĂ©s compĂ©tentes pour prononcer la restitution des scellĂ©s ? La compĂ©tence des autoritĂ©s est liĂ©e au stade prĂ©cis de la procĂ©dure pĂ©nale au cours duquel la demande de restitution sera formulĂ©e. Seront ainsi compĂ©tents Le Procureur de la RĂ©publique - au cours de l’enquĂȘte de flagrance ou enquĂȘte prĂ©liminaire, en l’absence de saisine d’un juge d’instruction ou d’une juridiction de jugement ; - si la procĂ©dure pĂ©nale a fait l’objet d’un classement sans suite ; - si l’instruction = information judiciaire s’est clĂŽturĂ©e par une ordonnance de non-lieu ; - si la juridiction de jugement saisie Tribunal de police, Tribunal correctionnel, Tribunal pour enfants ne s’est pas prononcĂ©e sur la demande de restitution. Le Procureur GĂ©nĂ©ral si la juridiction de jugement saisie Cour d’assises ou Cour d’appel ne s’est pas prononcĂ©e sur la demande de restitution ; Le Juge d’instruction au cours de l’instruction = information judiciaire jusqu’à l’ordonnance de rĂšglement ; La Juridiction de jugement Tribunal de police, Tribunal correctionnel, Tribunal pour enfants, Cour d’assises, Cour d’appel saisie peut statuer sur la demande de restitution. II- Comment formuler une demande de restitution de scellĂ©s ? Le propriĂ©taire dudes biens saisis ou son avocat doit formuler sa demande par voie de requĂȘte auprĂšs de l’autoritĂ© compĂ©tente. Toutefois, les magistrats prĂ©cĂ©demment visĂ©s peuvent Ă©galement statuer d’office sur la restitution de scellĂ©s. III- Dans quels dĂ©lais formuler une demande de restitution de scellĂ©s ? Les dĂ©lais sont prĂ©vus au sein des dispositions de l’article 41-4 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Si la restitution n’a pas Ă©tĂ© demandĂ©e ou dĂ©cidĂ©e dans un dĂ©lai de 6 mois Ă  compter de la dĂ©cision de classement ou de la dĂ©cision par laquelle la derniĂšre Juridiction saisie a Ă©puisĂ© sa compĂ©tence, alors les biens non restituĂ©s deviendraont propriĂ©tĂ© de l’État, sous rĂ©serve des droits des tiers. La solution est identique lorsque le propriĂ©taire ou la personne Ă  laquelle la restitution a Ă©tĂ© accordĂ©e ne rĂ©clame pas les biens dans un dĂ©lai d’1 mois Ă  compter d’une mise en demeure adressĂ©e Ă  son domicile. Si la restitution est accordĂ©e, alors le justiciable est convoquĂ© par le greffe ou le Parquet afin que les biens lui soient effectivement restituĂ©s. Il est indispensable pour le justiciable ou son mandataire dotĂ© d’un pouvoir d’apporter un justificatif de son identitĂ© carte nationale d’identitĂ© ou passeport ; idem pour le mandataire mais Ă©galement de produire une copie de la dĂ©cision ayant ordonnĂ© la restitution. Attention ! Si des condamnations pĂ©cuniaires ont Ă©tĂ© prononcĂ©es Ă  l’encontre du requĂ©rant, ce dernier devra prĂ©senter la quittance du comptable du TrĂ©sor justifiant du complet paiement de ces condamnations. En prĂ©sence de fonds transfĂ©rĂ©s Ă  l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et ConfisquĂ©s AGRASC, celle-ci devra procĂ©der Ă  une restitution des fonds saisis au requĂ©rant par virement bancaire. Enfin, il est des circonstances dans lesquelles la restitution du scellĂ© peut s’avĂ©rer impossible par exemple en cas de destruction. Dans ce cas, il incombera alors au justiciable d’assigner l’Agent Judiciaire de l’État sur le fondement de l’article L141-1 du Code de l’organisation judiciaire au titre du fonctionnement dĂ©fectueux du service de la justice Voir notre article La mise en cause de la responsabilitĂ© de l’État. IV- Que faire en cas de refus de restitution de scellĂ©s ? Selon le Code de procĂ©dure pĂ©nale, il n’y aura pas lieu Ă  restitution lorsque le scellĂ© est utile Ă  la manifestation de la vĂ©ritĂ© ; un Ă©lĂ©ment de preuve doit ĂȘtre conservĂ© pendant la phase d’instruction ou de jugement ; la restitution est de nature Ă  crĂ©er un danger pour les personnes ou les biens ; le bien saisi est l’instrument ou le produit direct ou indirect de l’infraction ; la destruction des objets placĂ©s sous main de justice est prĂ©vue par une disposition particuliĂšre. Faute pour le Juge d’instruction d’avoir statuĂ© dans un dĂ©lai d’un mois ou pour le Procureur de la RĂ©publique ou le Procureur GĂ©nĂ©ral dans un dĂ©lai de 2 mois Ă  compter de leur saisine, le requĂ©rant peut exercer un recours en saisissant la Chambre de l’instruction. Par ailleurs, ce recours ne peut ĂȘtre exercĂ© que dans le dĂ©lai d’1 mois Ă  compter de la notification de la dĂ©cision Ă©manant du Procureur de la RĂ©publique ou du Procureur GĂ©nĂ©ral, par dĂ©claration au greffe du Tribunal ou de la Cour ou par lettre ; dans le dĂ©lai de 10 jours Ă  compter de la notification de la dĂ©cision du Juge d’instruction. Enfin, il faut prĂ©ciser que le recours est suspensif de sorte que la destruction du scellĂ© ne pourra pas ĂȘtre prononcĂ©e.
Pretd'objet. RĂ©solu. phil85 - 31 juil. 2017 Ă  16:49. Poisson92100 - 1 aoĂ»t 2017 Ă  10:37. Bonjour, Il y a quelques temps j'ai prĂȘtĂ© des affaires Ă  une personne tĂ©lĂ©phone portable, lampe,et bien d'autres choses. Cette personne a du quitter notre association pour fautes. Elle a donc Ă©tĂ© virĂ©e. Je lui ai rĂ©clamĂ© mes affaires mais Alors qu’une peine, notamment celle de confiscation, n’est plus censĂ©e pouvoir ĂȘtre remise en cause une fois qu’elle est dĂ©finitive, c’est-Ă -dire une fois Ă©puisĂ©s les dĂ©lais et voies de recours, il est possible, dans certains cas, d’obtenir tout de mĂȘme la restitution du bien confisquĂ©. La confiscation d’un bien ne fait pas obstacle Ă  une requĂȘte en restitution d’un tiers Ă  la procĂ©dure. En effet, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a eu l’occasion de rappeler que l’autoritĂ© de la chose jugĂ©e de la dĂ©cision prononçant la peine de confiscation ne lui est pas opposable [1]. Cette facultĂ© a dĂ» ĂȘtre ouverte au tiers en raison d’une dĂ©faillance textuelle dans la protection du tiers propriĂ©taire. Les dispositions relatives aux saisies pĂ©nales spĂ©ciales prĂ©voient la notification de l’ordonnance de saisie tant aux propriĂ©taires qu’aux tiers ayant des droits sur le bien [2], qui disposent donc d’une voie de recours. En revanche, au stade du jugement, auquel la confiscation peut pourtant intervenir, aucune disposition du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne prĂ©voit que le propriĂ©taire d’un bien saisi ou le copropriĂ©taire, le nu propriĂ©taire ou l’usufruitier soit convoquĂ© pour faire valoir ses droits. Ainsi, lorsqu’il n’est ni prĂ©venu, ni partie civile, le propriĂ©taire d’un bien saisi n’aura pas de visibilitĂ© sur l’étape la plus importante de la procĂ©dure puisqu’elle est celle qui peut aboutir au transfert de propriĂ©tĂ© Ă  l’Etat. Il arrive donc que le propriĂ©taire soit informĂ© de la confiscation aprĂšs qu’elle soit devenue dĂ©finitive. La Chambre criminelle a donc ouvert la voie de la requĂȘte en restitution sur le fondement de l’article 710 du Code de procĂ©dure pĂ©nale relatif aux incidents contentieux relatifs Ă  l’exĂ©cution des sentences [3]. La juridiction qui a prononcĂ© la peine de confiscation examinera la situation de ce tiers sous l’angle de l’article 131-21 du Code pĂ©nal qui assure la protection des tiers de bonne foi. Cette procĂ©dure d’origine prĂ©torienne assure notamment le respect des obligations de la France au regard de l’article 1 du Protocole n°1 additionnel Ă  la Convention europĂ©enne des droits de l’homme relatif Ă  la protection du droit de propriĂ©tĂ©. La Cour europĂ©enne des droits de l’homme a de nombreuses fois jugĂ© qu’en dĂ©pit de l’absence d’exigences procĂ©durales explicitement posĂ©es par ce texte, une procĂ©dure judiciaire doit offrir Ă  la personne concernĂ©e une occasion adĂ©quate d’exposer sa cause aux autoritĂ©s compĂ©tentes afin de contester effectivement les mesures portant atteinte aux droits garantis par cette disposition » [4]. En outre, une ingĂ©rence dans le droit de propriĂ©tĂ© ne peut avoir de lĂ©gitimitĂ© en l’absence d’un dĂ©bat contradictoire et respectueux du principe de l’égalitĂ© des armes » idem. La facultĂ© d’utiliser la requĂȘte en difficultĂ© d’exĂ©cution pour solliciter la restitution d’un bien dĂ©finitivement confisquĂ© a Ă©galement Ă©tĂ© offerte Ă  un accusĂ© acquittĂ© dont le bien avait fait l’objet d’une confiscation [5]. Ainsi, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a reconnu Ă  une partie Ă  la procĂ©dure la possibilitĂ© de remettre en cause une mesure de confiscation. Enfin, il existe une derniĂšre hypothĂšse dans laquelle l’autoritĂ© de la chose attachĂ©e Ă  la dĂ©cision ordonnant la confiscation ne fera pas Ă©chec Ă  l’examen d’une demande de restitution. Elle correspond au cas oĂč une victime ou un tiers intervenant Ă  la procĂ©dure de premiĂšre instance s’est vu refuser la restitution d’un bien tandis que le prĂ©venu a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la peine de confiscation du mĂȘme bien. L’absence d’appel de ce dernier ne fera pas obstacle Ă  l’examen de la demande de la victime ou du tiers par la Cour d’appel [6]. La chambre criminelle de la Cour de cassation a encore rappelĂ© rĂ©cemment que "le jugement qui rejette une demande de restitution est susceptible d’appel de la part de la personne qui a formulĂ© cette demande, sans que puisse lui ĂȘtre opposĂ©e l’autoritĂ© de la chose jugĂ©e de la dĂ©cision ordonnant la confiscation" [7]. Matthieu Hy Avocat au Barreau de Paris mail Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Crim., 20 mai 2015, n°14-81741. [2] 706-150, 706-153, 706-154, 706-158 [3] Crim., 20 mai 2015, prĂ©citĂ© ; Crim., 20 mai 2015, n°14-81147. [4] Par exemple, Uzan et autres c/ Turquie, 5 mars 2019, n°19620/05, 41487/05, 17613/08 et 19316/08, §214. [5] Crim., 10 avril 2019, n°18-85370. [6] Crim., 26 janvier 2016, n°14-86030 ; Crim., 7 novembre 2018, n°17-87424. [7] Crim., 22 janvier 2020, n°19-80918. Voiciun aperçu du contenu du modĂšle de lettre gratuit Ă  tĂ©lĂ©charger "Demande restitution piece auto apres reparation" Objet : demande de restitution de piĂšces aprĂšs rĂ©paration. Apostrophe, Vous avez effectuĂ© ce matin, une rĂ©paration sur mon vĂ©hicule, une Ford Fiesta annĂ©e 1996, et avez procĂ©dĂ© au remplacement de l'arbre Ă  came pour un montant de 557,10 euros. Le
RĂ©sumĂ© de la lettre Demande de formulaire de restitution d'objet placĂ© sous main de justice. Conseils d'utilisation de la lettre Le formulaire cerfa indiquĂ© dans le modĂšle permet de demander la restitution d’un objet placĂ© sous main de justice. Aperçu de la lettre Nom ... Ville, le ... Date, Adresse CP Ville Greffe du Tribunal de grande instance de ... Ville ou ministĂšre de la justice Adresse CP Ville Objet Demande formulaire cerfa € € € € Madame, Monsieur, Je souhaite rĂ©cupĂ©rer un objet € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € en cours. Aussi, en application des articles € € € € € € € € € € € € € € € € , je vous remercie de € € € € € € € € € € € € € € € € € le formulaire cerfa n°€ € € € de demande de restitution d'objet. € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € € , je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations. Nom Signature Ce modĂšle en version complĂšte vous sera envoyĂ© directement par e-mail aux formats texte simple .txt Microsoft Word .doc Passer commande envoi immĂ©diat par mail
OBJET Demande de restitution de dossier auprĂšs d’un avocat. MaĂźtre, Ma personne (nom et prĂ©noms), a fait appel Ă  votre service afin d’assurer ma dĂ©fense suite Ă  la litige m’opposant Ă  Madame / Monsieur, (prĂ©ciser le nom de la personne vous opposant lors de l’affaire) depuis la date du (prĂ©ciser la date de l’engagement de l’avocat). En effet, cette affaire Une entreprise peut confier Ă  un de ses salariĂ©s du matĂ©riel pendant toute la durĂ©e de son contrat de travail, mais ce matĂ©riel demeure la propriĂ©tĂ© de l’entreprise. Les prĂȘts de matĂ©riels concernent le plus souvent des ordinateurs portables, vĂ©hicules, vĂȘtements de sĂ©curitĂ©, tĂ©lĂ©phones portables, clefs ou badges. La mise Ă  disposition du matĂ©riel doit s’accompagner d’un document de remise de matĂ©riel ou d’un avenant au contrat de travail, signĂ© par les deux parties. Exemple de lettre de mise en demeure de restitution du matĂ©riel prĂȘtĂ© par l’entreprise De la mĂȘme façon, quand un salariĂ© quitte l’entreprise, l’entreprise doit remettre une attestation de restitution en contrepartie du matĂ©riel rendu. Sauf que les sĂ©parations dans le monde du travail ne se passent pas toujours bien et certains salariĂ©s peuvent oublier de restituer les matĂ©riels prĂȘtĂ©s. Il convient alors sans tarder d’adresser au salariĂ© un courrier de mise en demeure avec menace de poursuite devant les tribunaux. Exemple de lettre de mise en demeure de restitution du matĂ©riel prĂȘtĂ© par l’entreprise , le Objet Mise en demeure de restitution de matĂ©riel appartenant Ă  l’entreprise Par Lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, N° de LRAR PiĂšce jointe Copie du document de remise du matĂ©riel signĂ© par les deux parties Madame, Monsieur, Votre contrat de travail a pris fin le . Nous vous rappelons que vous ĂȘtes tenu, depuis cette date, de nous restituer l’ensemble des documents administratifs, matĂ©riels, badges de sĂ©curitĂ© et les clefs des bĂątiments appartenant Ă  l’entreprise qui vous avaient Ă©tĂ© remis pour l’accomplissement de votre mission . Aussi, nous vous mettons en demeure par la prĂ©sente de nous restituer ces Ă©lĂ©ments dans les 48 heures, suivant la rĂ©ception de la prĂ©sente. Vous devez considĂ©rer cette lettre comme une mise en demeure de nature Ă  faire courir tous dĂ©lais, intĂ©rĂȘts et autres consĂ©quences que la loi et les tribunaux attachent aux mises en demeure. Nous vous prions d’agrĂ©er, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distinguĂ©s. Pour utiliser et personnaliser ce modĂšle de courrier de mise en demeure de restitution d’un matĂ©riel, il vous suffit de faire un Copier & Coller » du texte de cet article dans votre traitement de texte Microsoft Word ou Writer d’Open Office. Vous pouvez Ă©galement tĂ©lĂ©charger gratuitement et complĂ©ter notre modĂšle au format PDF, ici Mise en demeure de restitution du matĂ©riel – Format PDF. Originally posted 2020-01-31 000203. À propos Articles rĂ©cents La rĂ©daction du site web Juristique rassemble des spĂ©cialistes du droit, des ressources humaines et de la fiscalitĂ©. Nous publions rĂ©guliĂšrement des modĂšles d'attestations, de lettres, des contrats et les grilles salariales conventionnelles afin de rĂ©pondre aux besoins des entreprises. Nous publions aussi des articles sur l'actualitĂ© juridique et les indices bancaires comme les codes SWIFT et les codes CNAPS pour les virements internationaux.
\n lettre de restitution d un objet
Demandede restitution d’un objet placĂ© sous main de justice (Articles 41-4 et 99 du code de procĂ©dure pĂ©nale) NOTICE Dans le cadre d’une procĂ©dure pĂ©nale, un objet dont vous ĂȘtes le propriĂ©taire ou sur lequel vous estimez avoir un droit a Ă©tĂ© placĂ© sous scellĂ©s ou en gardiennage par la justice. Vous demandez la restitution de cet objet pour lequel vous n’avez reçu ni avis

PubliĂ© le vendredi 29 octobre 2021 Ă  14h35 Contrairement Ă  ce qu'on affirme parfois, la cause de la restitution des Ɠuvres volĂ©es durant la conquĂȘte coloniale ne date pas des annĂ©es d'indĂ©pendance et du panafricanisme. DĂšs le XIXe siĂšcle, ces spoliations ont Ă©tĂ© vigoureusement dĂ©noncĂ©es, sur place... et jusqu'Ă  Guernesey, par Victor Hugo. Sans doute 2021 restera-t-elle la date d’une politique volontariste en matiĂšre de restitution d’Ɠuvres d’arts spoliĂ©es dans le cadre des conquĂȘtes coloniales. On a coutume de ramener cette Ă©tape, cruciale, de la restitution de vingt-six statuettes au Benin, Ă  un discours d'Emmanuel Macron, le 28 novembre 2017. Il vient d’ĂȘtre Ă©lu et c’est Ă  Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, ancienne colonie indĂ©pendante depuis le 5 aoĂ»t 1960, que le prĂ©sident de la RĂ©publique française dĂ©clare, devant un amphithéùtre bondĂ© Je veux que d’ici cinq ans les conditions soient rĂ©unies pour des restitutions temporaires ou dĂ©finitives du patrimoine africain en Afrique. Ce timing-lĂ  sera donc respectĂ© au moins pour les vingt-six objets dont le roi BĂ©hanzin d'Abomey avait Ă©tĂ© spoliĂ© en 1892 par les troupes françaises, ils sont presque en chemin pour rejoindre le musĂ©e d’histoire de Ouidah, Ă  Abomey, au sud du BĂ©nin. Mais en rĂ©alitĂ©, la temporalitĂ© du dĂ©bat sur les restitutions est bien plus vaste. Si vaste, mĂȘme, qu’on peut remonter au XIXe siĂšcle pour retrouver trace de condamnations des pillages. C’est-Ă -dire contemporaines-mĂȘmes de la conquĂȘte. On dit dĂ©jĂ  “spoliation” Ă  l’époque le mot figure dans cette diatribe de Victor Hugo qui dĂ©nonce, depuis son exil Ă  Guernesey et dans la foulĂ©e de ce qu’on appelle “la seconde guerre de l’opium” J’espĂšre qu’un jour viendra oĂč la France, dĂ©livrĂ©e et nettoyĂ©e, renverra ce butin Ă  la Chine spoliĂ©e. Dans cette lettre que Victor Hugo adresse Ă  un ami, un an aprĂšs le sac de PĂ©kin par les troupes anglo-françaises en octobre 1860 une fois l’empereur Xianfeng mis en fuite, l’écrivain reconstitue ses souvenirs du Palais d’étĂ© - qu’il compare plusieurs fois au ParthĂ©non, en GrĂšce, “rare et unique”, “une sorte d’énorme modĂšle de la chimĂšre, si la chimĂšre peut avoir un modĂšle” Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un Ă©difice lunaire, et vous aurez le Palais d’étĂ©. BĂątissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine, charpentez-le en bois de cĂšdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, lĂ  harem, lĂ  citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, Ă©maillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poĂštes les mille et un rĂȘves des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d’eau et d’écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d’éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c’était lĂ  ce monument. Il avait fallu, pour le crĂ©er, le lent travail de deux gĂ©nĂ©rations. Cet Ă©difice, qui avait l’énormitĂ© d’une ville, avait Ă©tĂ© bĂąti par les siĂšcles, pour qui ? pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient Ă  l’homme. Les artistes, les poĂštes, les philosophes, connaissaient le Palais d’étĂ© ; Voltaire en parle. On disait le ParthĂ©non en GrĂšce, les Pyramides en Egypte, le ColisĂ©e Ă  Rome, Notre-Dame Ă  Paris, le Palais d’étĂ© en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rĂȘvait. C’était une sorte d’effrayant chef-d’Ɠuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crĂ©puscule, comme une silhouette de la civilisation d’Asie sur l’horizon de la civilisation d’Europe. Cette merveille a disparu. NapolĂ©on III et la Reine Victoria les deux bandits de Victor HugoPour Hugo, “deux bandits sont entrĂ©s dans le Palais d’étĂ©. L’un a pillĂ©, l’autre a incendiĂ©.” C’est dans cette lettre que le poĂšte a cette phrase magnifique qui dit beaucoup de l’hĂ©gĂ©monie coloniale, et d’un siĂšcle de pillage dans son sillage La victoire peut ĂȘtre une voleuse, Ă  ce qu’il paraĂźt. C’est aussi dans cette lettre que l'auteur de Notre-Dame de Paris classe les EuropĂ©ens du cĂŽtĂ© des barbares. Pas seulement parce qu’il y eut un butin, mais aussi parce qu’on en a fait Ă©talage. C'est d'ailleurs dans la foulĂ©e du partage de l'Afrique, lors de la ConfĂ©rence de Berlin en 1884-1885, que de grands musĂ©es vides voyaient le jour dans les capitales des puissances impĂ©riales. Et les 70 000 objets africains du seul MusĂ©e du Quai Branly, Ă  Paris, rĂ©pertoriĂ©s dans un inventaire de pas moins de 8 300 pages rien que pour lui, rĂ©sonnent avec cette autre phrase qu’on doit toujours Ă  Hugo L’empire français a empochĂ© la moitiĂ© de cette victoire et il Ă©tale aujourd’hui avec une sorte de naĂŻvetĂ© de propriĂ©taire, le splendide bric-Ă -brac du Palais d’étĂ©. Car, bien sĂ»r, la dĂ©vastation cleptomane du Palais d’étĂ©, co-production de NapolĂ©on III et de la Reine Victoria, fut loin d’ĂȘtre une histoire Ă  part. De nombreux travaux d’historiens attestent de longue date combien le pillage, et la confiscation, furent partie prenante de l’aventure coloniale. A telle enseigne que la vente d'objets ou d'oeuvres d'art a mĂȘme Ă©tĂ© pensĂ©e comme un moyen de financer les expĂ©ditions, comme l'expliquait l'historienne de l'art BĂ©nĂ©dicte Savoy, dans le beau documentaire de Nora Philippe, Restituer, visible sur Arte par ici. Dans leur rapport, dĂ©cisif et accessible ici, commandĂ© par Emmanuel Macron, Ă  l’origine de la journĂ©e officielle du 27 octobre 2021 et de la restitution des statuettes au BĂ©nin, Felwine Sarr et BĂ©nĂ©dicte Savoy explicitent le contexte qui est celui de la lettre au vitriol par Victor Hugo En Chine en effet 1860, en CorĂ©e 1866, en Éthiopie 1868, dans le royaume Ashanti ou Asante, 1874, au Cameroun 1884, dans la rĂ©gion du lac Tanganyika, futur Congo belge 1884, dans la rĂ©gion de l’actuel Mali 1890, au Dahomey 1892, au Royaume du BĂ©nin 1897, dans l’actuelle GuinĂ©e 1898, en IndonĂ©sie 1906, en Tanzanie 1907, les raids militaires et les expĂ©ditions dites punitives de l’Angleterre, de la Belgique, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la France sont au XIXe siĂšcle l’occasion de prises patrimoniales sans prĂ©cĂ©dent. Ces prises patrimoniales s’étaleront dans le temps et sur le globe si elles sont devenues une grammaire de l’entreprise coloniale, c’est aussi parce qu’en soi, les butins de guerre furent notamment un instrument de soumission. Un levier d’humiliation, qui d'ailleurs a fĂ©condĂ© son lot de rĂ©sistances presque aussitĂŽt. Car trĂšs vite, dĂšs le XIXe siĂšcle, et alors que ces objets rituels ou d’apparat faisaient dĂ©jĂ  l’objet d’un grand marchĂ© auquel parfois des peuples alliĂ©s Ă  la France ont pris leur part, on a vu apparaĂźtre un circuit parallĂšle des copies, produites Ă  dessein par les populations pillĂ©es, Ă©taient fabriquĂ©es pour tromper l’envahisseur... ou tirer profit d’une pratique en train de s’enraciner, et que les victimes venaient subvertir avec des faux. Tous les objets accumulĂ©s par les Blancs n’auront pas le mĂȘme statut. Parfois, le butin aura tout d’un trophĂ©e si de nombreux officiers de l’armĂ©e coloniale conserveront bien des prises de guerre pour se faire collectionneurs, d’autres choisiront soigneusement les institutions, et notamment les musĂ©es, auxquelles ils destinaient leur butin. Lancelot Arzel et Daniel Foliard, dans un dossier passionnant de la revue Mondes, racontent comment le gĂ©nĂ©ral Louis Archinard avait non seulement dressĂ© avec soin l’inventaire de sa collection aujourd’hui Ă  FrĂ©jus. Mais de surcroĂźt, qu’il supervisait avec un soin plus grand encore leur installation dans les diffĂ©rents musĂ©es auxquels il destinait ses captures - musĂ©ographie comprise. Parmi les captations venues nourrir la collection Archinard, comme celle de nombreux autres caciques coloniaux de l’époque, on trouvait aussi des restes humains. L'historien Daniel Foliard a explicitement montrĂ© que la collecte de restes humains et celle d’artefacts, statuettes et autres objets relevaient bien d’une mĂȘme pratique. A l’époque, la science des crĂąnes, la phrĂ©nologie, a pu servir de justification Ă  ces collectes. C'est notamment Ă  ce titre que de nombreuses universitĂ©s sont concernĂ©es par la question du patrimoine spoliĂ©, qui ne s'arrĂȘte pas aux portes des musĂ©es. En fouillant dans les archives produites par les Blancs au cƓur de l’aventure coloniale et / ou Ă©vangĂ©lisatrice, on voit aussi qu’il s’agissait au moins autant de domestiquer la barbarie, de mettre Ă  terre des souverainetĂ©s locales, que de faire ses choux gras de l'entreprise de conquĂȘte. Or, bien plus tĂŽt qu'on ne se le reprĂ©sente parfois, des voix se sont Ă©levĂ©es contre ce qui passera pour... une autre barbarie - europĂ©enne, celle-lĂ . Ethnologie et goĂ»ts des bibelotsExhumant des ouvrages parus Ă  l’orĂ©e du siĂšcle, Arzel et Foliard montrent qu’à l’époque mĂȘme de ces conquĂȘtes, on dit encore “trophĂ©es coloniaux”. Mais on dit aussi dĂ©jĂ  “tristes trophĂ©es", en retournant une expression qui jusque-lĂ  dĂ©signait plutĂŽt des pratiques barbares. Car si les pillages se poursuivent, avec parfois les apparences d’une soif de connaissance, ou d’un dĂ©sir d’ailleurs, le seuil de tolĂ©rance en Europe baisse, et des condamnations morales se font entendre. La rĂ©probation gagne ainsi du terrain alors que le fruit des pillages se dissĂ©mine Ă  mesure que s'implante cette culture matĂ©rielle des objets et le goĂ»t des bibelots - y compris exotiques - que l’historien Manuel Charpy fait remonter au XIXe siĂšcle. Claude LĂ©vi-Strauss dira, a postĂ©riori, dans les annĂ©es 1970 alors que paraĂźt son Anthropologie structurale, que l’ethnologie est cette “fille nĂ©e d’une Ăšre de violence”. C’est prĂ©cisĂ©ment cette violence, grimĂ©e parfois sous un goĂ»t pour la connaissance et une quĂȘte d’altĂ©ritĂ© comme on se cacherait derriĂšre un alibi, qu’épinglait Michel Leiris en Ă©crivant une lettre Ă  sa femme oĂč l’on lit, le 19 septembre 1931 On pille les NĂšgres, sous prĂ©texte d’apprendre aux gens Ă  les connaĂźtre et les aimer, c’est-Ă -dire, en fin de compte, Ă  former d’autres ethnographes, qui iront eux aussi les “aimer” et les piller. Ce bref extrait de Leiris rehausse l’introduction du rapport de Felwine Sarr et BĂ©nĂ©dicte Savoy. C'est trĂšs efficace on prend la mesure, sitĂŽt entrĂ©s dans leur travail, qu’un temps infiniment long s’est Ă©coulĂ© avant que la France ne fasse de la question des restitutions d’objets patrimoniaux un vrai sujet. On prend aussi conscience que ce temps dilatĂ© est moins dĂ» Ă  un silence, qu'Ă  une capacitĂ© Ă  se boucher les oreilles. C’est, bien plus tard, au Cran, le Conseil reprĂ©sentatif des associations noires, qu’on doit d’avoir remis au cƓur du dĂ©bat public les restitutions. Il faudra pour cela attendre 2013, et Louis-George Tin, qui prĂ©sidait alors le Cran. Il sera des toutes premiĂšres Ă©tapes du travail de consultation Ă  l’origine du rapport Sarr-Savoy, aujourd’hui entre les mains d'Emmanuel Macron. Des plaidoyers prĂ©coces chez les victimes de pillagesMais entre Victor Hugo, Michel Leiris, et l’activisme de Louis-George Tin, les victimes du pillage, pourtant, n’avaient pas rien dit. Certains ont parfois mĂȘme Ă©laborĂ© un discours tout Ă  fait explicite contre ces pillages, et produit des plaidoyers trĂšs prĂ©coces en faveur de la restitution. C’est au fond une revendication ancienne, largement antĂ©rieure au panafricanisme auquel on attribue parfois un rĂŽle sĂ©minal dans ce dĂ©bat - largement Ă  tort. Certes, le leader ghanĂ©en Kwame Krumah, grand intellectuel et pĂšre d’une pensĂ©e dĂ©coloniale, se rĂ©vĂšlera un acteur clĂ© de la revendication. Certes, encore, le “Panaf’”, le festival panafricain organisĂ© Ă  Alger en 1969, se rĂ©vĂ©lera une chambre d’écho importante pour cette cause, qui viendra ensuite rebondir encore dans les allĂ©es de l’Unesco, durant toute la dĂ©cennie suivante. En partie impuissantes, ces caisses de rĂ©sonance ne seront pas sans consĂ©quences rien que pour l’AlgĂ©rie, et Ă  force de nĂ©gociations entre le nouvel Etat indĂ©pendant et la France, c’est justement l’annĂ©e mĂȘme du Festival Panafricain que 300 Ɠuvres d’art feront le voyage retour. Elles avaient Ă©tĂ© emportĂ©es en catastrophe pendant la guerre d’AlgĂ©rie
 et jamais restituĂ©es aprĂšs les accords d’Evian. C’est aussi au cours du "Panaf’" que verra le jour le Manifeste culturel panafricain le festival fut rĂ©solument un lieu politique. Il est restĂ© aussi cĂ©lĂšbre pour de fabuleux concerts gravĂ©s dans les archives, que pour une intense activitĂ© politique avec, par exemple, la prĂ©sence d'une dĂ©lĂ©gation des Black panthers. C'est dans ce Manifeste qu'on lit notamment ceci La conservation de la culture a sauvĂ© les peuples africains des tentatives de faire d’eux des peuples sans Ăąme et sans histoire [
] et si [la culture] relie les hommes entre eux, elle impulse aussi le progrĂšs. VoilĂ  pourquoi l’Afrique accorde tant de soins et de prix au recouvrement de son patrimoine culturel, Ă  la dĂ©fense de sa personnalitĂ© et Ă  l’éclosion de nouvelles branches de sa culture. Toutefois, dater des annĂ©es 1960 les premiĂšres revendications en faveur de la restitution comme on le lit souvent est une erreur. Les auteurs du dossier de la revue Mondes rappellent ainsi, parmi d’autres prĂ©cĂ©dents, ces moines au Tibet venus accueillir des explorateurs britanniques en 1904 avec un plaidoyer Ă©crit sur un rouleau de plusieurs mĂštres de long ils imploraient la mission coloniale du nom de Younghusband de ne pas emporter avec elle le patrimoine tibĂ©tain. Mais l’historien du musĂ©e belge AfricaMuseum inaugurĂ© dĂšs 1910, fort des nombreuses collectes coloniales toujours en cours, Maarten Couttenier, a lui aussi montrĂ© que, au moment mĂȘme des spoliations, au Congo comme ailleurs sur le sol africain, des revendications avaient vu le jour, face Ă  ces pillages. Et dans l'urgence. Sur le site du musĂ©e belge, on trouve justement un Ă©clairage trĂšs pĂ©dagogique qui montre bien comme la cause des restitutions a sĂ©dimentĂ© en plusieurs strates. Un fĂ©tiche comme un otage, en mieuxDans un article de 2018, Maarten Couttenier a ainsi remontĂ© le fil de l’histoire d’une sculpture kitumba, volĂ©e en 1878 par un commerçant belge au chef congolais Ne Kuko, dans l’ouest du pays. Cet objet avait la valeur d’un fĂ©tiche, c’est-Ă -dire que celui qui possĂ©dait l'objet Ă©tait respectĂ© et craint. On dĂ©couvrira dans les mĂ©moires du commerçant Ă  l’origine de la rapine que c’est pour “donner une leçon” aux habitants du village, lors d’un raid incendiaire nocturne, que les nĂ©gociants belges avaient fait main basse sur la sculpture. Dans ces mĂ©moires, le Belge qui s’en Ă©tait emparĂ© l’évoquait comme “un otage, encore plus important qu'un otage humain". Or les recherches ont montrĂ© que, dĂšs 1878, le chef en personne, Ne Kuko, avait Ă©mis une requĂȘte pour exiger sa restitution. Cette rĂ©clamation restĂ©e lettre morte, la statuette spoliĂ©e fera l’objet d’une deuxiĂšme demande, en 1973, par le prĂ©sident zaĂŻrois Mobutu qui profitait d’une exposition itinĂ©rante exhibant toute une sĂ©rie d’objets volĂ©s - dont la fameuse statuette - pour rĂ©clamer rĂ©paration. Ce discours, prononcĂ© aux Nations-Unies, est restĂ© cĂ©lĂšbre
 mais lui non plus n’aura pas gain de cause, et une troisiĂšme revendication verra le jour en 2016 alors qu’un chercheur faisait la connaissance d’un dignitaire, lui-mĂȘme descendant de Ne Kuko. Ce dernier Ă©pisode montre qu’il y a bien une transmission de la mĂ©moire des spoliations, et parfois mĂȘme une connaissance prĂ©cise des butins extorquĂ©s. Sur le site de l’AfricaMuseum, on apprend cependant que la statue est toujours conservĂ©e Ă  Bruxelles Ă  ce jour. Vous trouvez cet article intĂ©ressant ? Faites-le savoir et partagez-le.

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lettre de restitution d un objet